IWC incarne depuis 1868 les exploits horlogers les plus emblématiques dans le domaine des montres à grandes complications. Suivez une marque à l’avant-garde du design et de la technologie…
IWC : la fondation par Florentine Ariosto Jones
En 1868, un jeune citoyen américain en provenance de Boston, du nom de Florentine Ariosto Jones, crée à Schaffhausen la « International Watch Co. ». Florentine Ariosto Jones, alors âge de 27 ans et issu d’une famille d’horloger, était auparavant directeur de F.Howard Watch & Cie, une usine horlogère d’une dimension capitale sur le marché des montres américaines à l’époque. Son désir de traverser l’Atlantique correspond à une volonté d’alimenter le marché américain avec des montres de haute précision, fabriquées en Suisse et conçues grâce aux moyens modernes américains.
En 1869, il rencontre Johann Heinrich Moser, issu de plusieurs générations d’horlogers. Celui-ci va alors mettre à la disposition de Florentine Ariosto Jones des locaux et de l’énergie mécanique. Ainsi naquit la première et unique manufacture horlogère du nord-est de la Suisse, dénommée INTERNATIONAL WATCH CO., à Schaffhausen. Leur credo est d’œuvrer : « dans l’intention d’allier l’excellence des technologies américaines à l’expertise de la main d’œuvre helvétique ».
IWC : Des produits à la résonance mondiale
A partir de 1871, la fabrication des premiers mouvements pour montres à gousset démarre. IWC connaît par la suite deux faillites, en 1875 et 1879. La firme est alors reprise en main en 1879 par Johannes Rauschenbach-Vogel, un industriel. Durant près d’un siècle et demi, La société IWC restera la propriété de cette famille qui saura cultiver l’art de la haute horlogerie. En 1885, IWC produit ses premières montres à affichage numérique, sur le modèle breveté d’un autrichien du nom de Pallweber. L’affichage numérique est ici un « dispositif commandé par le mouvement de la montre pour indiquer le temps ».
La manufacture fait alors parler d’elle dans le monde entier. En 1888, et sous la conduite de Johannes Vogel Muster, IWC produit des mouvements antimagnétiques de 16 et 19 lignes pour le compte de la Non-Magnetic Watch Company. A l’aube de XXe siècle, IWC conçoit la première montre bracelet, une tendance qui révolutionne le prêt à porter de l’époque. Les succès du calibre 64, puis la production en série des montres bracelets avec le calibre 75 connaîtront une résonance mondiale.
L’année 1935 et l’intérêt des forces armées
L’année 1935 revêt une dimension importante pour IWC, qui réalise là la première montre bracelet pour aviateurs. Cadran noir, gros chiffres lumineux, aiguilles lumineuses bien visibles et lunette tournante agrémentés d’une flèche d’orientation, toutes les technologies modernes sont prévues pour un lancement officiel en 1939. A partir de 1940, la Mark X, chronomètre conçu sur ordre du Ministère de la défense britannique accompagne les pilotes et se trouvera au poignet de bon nombres de pilotes de compagnies aériennes à partir de 1948.
L’année 1950 marque le départ de progrès fulgurants dans des domaines aussi variés que l’électricité, la mécanique ou les télécommunications. IWC, en pointe sur des questions liées aux champs magnétiques, s’évertue à concevoir des mouvements protégés de ces perturbations. Le tout premier modèle de type Ingenieur s’adresse alors à une clientèle masculine d’élite, formée essentiellement dans les domaines de l’ingénierie. Durant près de 12 ans, le modèle Ingenieur d’origine ne changera pas, grâce à des ventes jugées très impressionnantes.
De 1970 à 1980 : les bouleversements de l’industrie horlogère
Pour IWC, la période des années 1970 est un âge d’or et l’occasion se profile de concevoir des montres à mouvement mécanique pour femmes. A partir de 1974, la marque créedes montres de poche et entreprend alors une collaboration avec Ferdinand A. Porsche. La marque suisse est alors dirigée par Otto Heller, et s’attache à utiliser des matériaux comme le titane dans les montres et les boîtiers. Cette initiative intervient dans une période de profondes mutations technologiques, accompagnée par une déferlante du marché des montres à quartz bon marché en provenance du Japon.
Les années 1980 voient arriver deux nouveaux modèles : la DA VINCI avec chronographe automatique et quantième perpétuel, et la IL DESTRIERO SCAFUSIA, dont le boitier se compose d’une rattrapante de chronographe, ainsi qu’un quantième perpétuel et un tourbillon et une répétition minutes.
De 1990 au XXIe siècle : l’entrée dans le nouveau millénaire
Le directeur d’IWC en 1991 est alors Günter Blümlein. Celui-ci fonde le Groupe LMH, dont le siège est situé à Schaffhausen. Il participe à 100% dans IWC, à 60% dans Jaeger-LeCoultre et à près de 90% dans la manufacture horlogère Lange & Söhne. Le groupe LMH est ensuite racheté par Richemont à partir des années 2000, faisant entrer IWC dans une nouvelle ère de production à grande échelle. L’occasion est donnée de faire la démonstration du calibre 5000 et de lancer la Portugaise automatic 2000.
En 2013, la famille de modèles Ingenieur est à l’honneur, grâce à une politique traditionnelle ambitieuse. Georges Kern directeur général d’IWC Schaffhausen déclaire à ce titre : « La nouvelle collection Ingenieur se distingue par trois éléments : ses mouvements IWC de qualité exceptionnelle, ses fonctions sophistiquées et ses matériaux innovants ».
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