La nouvelle marque HYT (pour Hydro Mechanical Horologists) se démarque de la concurrence par sa conception fluidique de l’heure. Une idée à surveiller, tant elle défie l’imagination…

HYT : un concept hydromécanique

L’homme derrière cette impensable révolution de l’horlogerie de luxe est Vincent Perriard. Celui-ci est bien connu du milieu horloger, pour avoir notamment dirigé TechnoMarine dès 2009, ainsi que pour avoir remporter le Prix très convoité de la montre 2008 en tant que Président de la marque Concord.

Mais Vincent Perriard, c’est également un ex-responsable marketing / communication monde au sein du groupe Audemars Piguet et Vice-Président au Swatch Group sous la conduite de Nicolas Hayek Senior.

Enfin, Vincent Perriard c’est également une agence spécialisée dans le branding et la stratégie de marques, Brand DNA à Paris, New-York et Genève. Autant dire, une pointure à qui rien ne résiste. A l’origine du projet HYT cependant, il y a six autres partenaires aux compétences spécifiques :

• Lucien Vouillamoz, entre-autres ancien ingénieur en physique nucléaire diplômé en thermodynamique.
• Patrick Berdoz, qui réunit les fonds initiaux à la réalisation du projet.
• Bruno Moutarlier, ex-directeur industriel d’Audemars Piguet.
• Jean-François Mojon, constructeur horloger indépendant.
• Emmanuel Savioz, diplômé MBA de Berkeley University of California et chargé des finances de HYT.
• Ion Schiau, dernier à rejoindre l’équipe comme vice-président vente et marketing.

L’objectif initial était de se pencher sur une mesure du temps avec des fluides dans une montre mécanique. L’idée vient de Lucien Vouillamoz, qui imagine le principe des deux réservoirs soudés à chaque extrémité d’un capillaire, ainsi qu’un mécanisme pour y séparer les fluides. Vincent Perriard se souvient de cette période : « C’était un pari fou, nous étions une équipe de passionnés et avons lancé la H1 sans n’avoir aucune idée de l’accueil qu’on lui réserverait. »

Montre hydromécanique HT1 : un projet d’un nouveau genre

Dévoilée lors du salon Baselworld 2012, la HYT H1 utilise une chambre remplie d’eau fluorescente verte pour afficher les heures. Un tube circulaire disposé autour du cadran, fait circuler le fluide. Le calibre, programmé à 28 000 alternances-heure dispose d’une réserve de marche de 65 heures. Le modèle est limité à 160 modèles et chaque objet coûte la bagatelle de 40 000 euros.

Vincent Perriard s’exprime sur l’avenir du projet : « La H1 est le socle de notre marque. C’est une pièce de collection, non limitée. Elle va continuer à vivre encore plusieurs années et sera déclinée selon différentes versions. »

Un autre modèle sort en 2013, la HYT H2 vécue comme un « approfondissement technique ». Réalisée par les équipes d’ARP (Renaud & Papi qui appartient à Audemars Piguet), et sous la conduite de Giulio Papi, le mouvement à remontage manuel est encore plus spectaculaire. Deux barillets assurent une réserve de marche de 8 jours, contre un peu moins de trois jours pour la H1. « La H3 ? Nous travaillons déjà dessus. Elle sera plus…apaisée, et moins chère encore que la H1. » déclare Vincent Perriard.