Girard-Perregaux : une manufacture historique

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Guynemer Spad Vieux Charles

Les origines de la marque Girard-Perregaux se confondent avec l’histoire de l’horlogerie suisse. Sa double identité perpétue une tradition familiale dont les racines fondamentales sont parvenues jusqu’à nous…

De Jean-François Bautte à Jean-Samuel Rossel

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L’histoire de la marque Girard-Perregaux débute avec un homme : Jean-François Bautte (1772-1837). Né en 1792 à Genève, il est issu d’une famille de modestes ouvriers. Très tôt initié aux métiers de l’artisanat, Jean-François Bautte est d’abord formé aux différents métiers de monteur de boîtes, guillocheur, horloger, bijoutier et orfèvre. Il signe ses premières créations horlogères dès 1791, marquant ainsi l’histoire de la célèbre maison d’horlogerie suisse qui ne s’appellera Girard-Perregaux que bien plus tard. La manufacture historique rassemble alors les multiples corps de métiers du monde de l’horlogerie, se forgeant ainsi une solide réputation, notamment chez les personnalités les plus influentes du XIXe siècle.

Les premières montres emblématiques qui sortent de l’usine furent, à l’origine, des modèles particulièrement plats. En 1837, Jacques Bautte, héritier du célèbre horloger, associe son nom à celui de Jean-Samuel Rossel pour reprendre l’entreprise baptisée le 20 décembre Société Jean-François Bautte & Cie. La famille Rossel se charge progressivement de la gestion de la maison Bautte, non sans un certain talent. Les innovations se succèdent alors, et les travaux de la société en matière de chronométrie sont notamment récompensés lors d’expositions internationales.

De l’autre côté de l’équation : Constant-Girardconstantin-girard-marie-perregaux

Constant Othenin-Girard (plus connu sous le nom de Girard) est né à La Chaux-de-Fonds le 28 septembre 1825. Il débute sa carrière d’horloger comme apprenti auprès d’un horloger de La Sagne, un village voisin. Associé dans un premier temps, Constant Girard exerce en premier lieu sous le nom collectif de « Calame-Robert & Girard » en 1845, puis « Girard & Cie » en 1852. Il épouse en 1854 Marie Perregaux (1831-1912), elle même issue d’une famille d’horlogers du Locle. Ils fondent ensemble la manufacture Girard-Perregaux à La Chaux-de-Fonds, en 1856.

La renommée de la société dépasse progressivement les frontières de la région et obtient notamment la médaille d’or lors de l’Exposition Universelle de Paris de 1889, pour un Tourbillon sous trois ponts d’or. Grâce à cette avancée, le mouvement n’est plus un seul élément technique servant avant tout à être fonctionnel, mais il devient également un élément de design, dont le brevet fut déposé dès 1884. L’année 1880 correspond à la première production importante de montres-bracelets, destinées aux officiers de la marine allemande. Il faudra cependant attendre le début du XXe siècle pour que la montre bracelet rencontre le succès populaire qu’elle mérite. L’année 1906 se profile et avec elle, la reprise et la fusion des activités de la fameuse maison Bautte au sein de Girard-Perregaux & Cie.

XXe siècle : synonyme de production, d’innovation et de précision

En 1928, Otto Graef, un horloger allemand détenteur de la marque Mimo (Manufacture internationale de Montres Or), fait l’acquisition de l’entreprise Girard-Perregaux & Cie. Les montres-bracelets, qui ont acquis au fil du temps une popularité croissante, permet alors à la société Girard-Perregaux de se concentrer prioritairement sur ces modèles, près de 50 ans après les idées visionnaires de Constant Girard. Pour la première fois en 1930, les ventes de montres-bracelets dépassent en nombre les ventes des montres de poche.

girard-perregaux-sea-hawkDans les années 1940, la marque Girard-Perregaux poursuit son expansion à la fois en Europe et sur le continent américain. Le modèle Hawk constitue le fer de lance de cette politique, grâce à un modèle étanche particulièrement résistant. Cette collection deviendra une gamme de montres de plongée entre 1960 et 1970, à une époque ou Girard-Perregaux développe ses propres mouvements révolutionnaires en interne, un fait rare dans la profession. En 1967, l’Observatoire de Neuchâtel attribue aux Chronomètres Haute Fréquence Girard-Perregaux 70% des certificats de chronomètres délivrés !

L’essor du quartz et l’entrée dans le XXIe siècle

Dans les années 1980, Girard-Perregaux n’échappe pas à la crise du quartz, un secteur bon marché en provenance directe du Japon. La manufacture décide alors, contre toute attente, de se livrer à un exercice de style traditionnel, au travers de la réédition de vingt exemplaires du fameux Tourbillon sous trois Ponts d’or, en montre de poche. Pour le bicentenaire de Girard-Perregaux en 1991, une version miniaturisée du célébrissime Tourbillon est conçu à la dimension d’une montre bracelet, une prouesse ! L’année 1999 voit la participation de la société Girard-Perregaux au Salon International de la Haute Horlogerie. Une nouvelle version à remontage automatique du Tourbillon sous trois Ponts d’or est présentée avec un système breveté de micro-rotor en platine sous le barillet.

Les brevets continuent d’affluer à l’aube du XXIe siècle, avec notamment l’apparition d’un système d’affichage de la date par un grand guichet etgirard-perregaux-echappement-constant-wwg l’indication des phases de lune. La marque Girard-Perregaux est également responsable de premières mondiales telles en 2006 avec la présentation d’un quantième perpétuel associé aux heures du monde ou encore le Tourbillon Chronographe avec Rattrapante et Foudroyante en 2008.

Par la suite, Girard-Perregaux profite de l’année 2013 pour dévoiler sont « échappement constant » révolutionnaire à tout point de vue, que ce soit dans la conception jusqu’aux matériaux employés. Après plusieurs siècles de recherches et d’innovations, Girard-Perregaux poursuit son œuvre de réalisation de mécanismes de haute précision.

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Rédacteur de métier et contributeur de la première heure de WWG, il à toujours apprécié les belles mécaniques de l'horlogerie et leur histoire.

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