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Louis Vuitton : une aventure exceptionnelle

Fondée en 1854, la marque Louis Vuitton a construit son succès et sa griffe inestimable sur le thème de l’exploration et du voyage. Retour sur une aventure qui, pour les montres de luxe, a pris son envol au début des années 2000…

Louis Vuitton : des origines modestes au succès

louis-vuitton-wwgNé en 1821 dans un milieu assez modeste, Louis Vuitton développe cependant rapidement un intérêt pour la maroquinerie. A partir de 1837, il quitte son Jura natale et monte à Paris pour entamer un apprentissage chez un layetier-emballeur-malletier, métier qui consiste à emballer les affaires de riches clients qui partaient en voyage. Louis Vuitton décide ensuite de fonder une boutique et un atelier de malletier en 1854, à l’âge de 33 ans.

Les créations qui sortent de ses ateliers parviennent progressivement à se tailler une réputation dans le monde entier. Les créations visionnaires de Louis Vuitton s’inspirent alors fortement du monde du voyage, et évoquent la révolution latente des nouveaux moyens de transport durant la seconde moitié du XIXe siècle.

La maison parisienne continue de s’agrandir et d’innover, en inaugurant de nouvelles boutiques en France et dans le monde entier durant le XXe siècle. Après des innovations majeures (comme la toile souple en lin, PVC et coton en 1959) et le dépôt d’un brevet, la marque devient une multinationale connue sous le nom « Louis Vuitton SA » en 1977.

Le groupe LVMH et L’arrivée de Bernard Arnault

La holding Louis Vuitton SA, propriétaire notamment des marques Louis Vuitton et Veuve Clicquot Ponsardin, fusionne en 1987 avec Moët Hennessy pour formlouis-vuitton-lvmh-bernard-arnault-wwger LVMHMoët Hennessy Louis Vuitton, premier groupe de luxe du monde. Deux années plus tard en 1989, l’homme d’affaires Bernard Arnault prend le contrôle du groupe LVMH et en devient l’actionnaire majoritaire à 42%.

Le groupe LVMH devient progressivement le plus important groupe de luxe au monde, en diversifiant notamment la production Louis Vuitton avec des collections orientées prêt-à-porter, parfum, mais aussi en développant le secteur horlogerie. Cette dernière initiative donne naissance en 2002 à la toute première collection de montres Louis Vuitton, baptisée Tambour. Hommage est ainsi rendu à la première montre miniature réalisée en Occident en 1540. Équipée du mouvement LV 277, la Tambour peut contenir jusqu’à une centaine de pièces.

Yves Carcelle, alors Président-directeur général de Louis Vuitton de 1990 à 2012 déclare à propos de ce modèle : « La Tambour est un concentré de toutes les valeurs chères à Louis Vuitton : artisanat, savoir-faire, recherche de l’excellence. Elle est aussi un hommage à la première montre miniature créée en Occident en 1540. Par son design, elle se projette dans l’avenir. » Les années suivantes, le modèle Tambour sera déclinée en différentes unités, telles que le modèle Tambour Mystérieuse de 2009, qui présente une réserve de marche de plus de huit jours. Une autre gamme, la collection Emprise dessinée par Marc Jacobs décline l’élégance et le style des codes historiques de la maison Louis Vuitton.

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Léon Hatot : l’art de l’émotion

La maison Hatot se spécialise depuis son origine dans la haute joaillerie et la conception de montres de prestige. L’émotion intense qui se dégage des modèles Léon Hatot permettent aux femmes de renouer avec les sentiments les plus purs en matière de mouvement horloger…

Qui est réellement Léon Hatot ?

leon-hatot-1930-wwgLéon Hatot, né en 1883 à Chatillon-sur-Seine fût élève de l’École d’Horlogerie de Besançon entre 1895 et 1898, puis élève de l’École des Beaux-Arts. En 1905, à l’âge de 22 ans, Léon Hatot s’installe à son compte à Besançon et se spécialise dans la gravure de boîtiers de montres. Il développe rapidement un atelier artisanal, composé d’une douzaine de compagnons, affectés à la fabrication de montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Léon Hatot s’installe ensuite à Paris en 1911 et reprend la maison « Bredillard » et conserve en même temps son atelier de Besançon. On le considère à cette époque comme l’un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie des principales Maisons de la rue de la Paix.

Léon Hatot devient ainsi l’un des principaux fabricants de bijoux en France, et rejoint bientôt le membre du cercle des graveurs de haut niveau. A partir de 1920, Léon Hatot s’intéresse particulièrement à l’énergie électrique et décide de fonder une filiale destinée à la recherche et au développement des montres et pendules électriques à piles. Dans le même temps, l’ensemble des entreprise de Paris et de Besançon sont regroupées sous la même identité : « Société des Etablissements Léon Hatot ».

Remarqué par La France Horlogère, Léon Hatot est alors incorporé dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention « Hatot Industriel et Artiste Bijoutier ». Pour assister Léon dans ses recherches sur l’horlogerie électrique, Marius Lavet le rejoint. Celui-ci est alors ingénieur des Arts et Métiers de l’Ecole Supérieur d’Electricité, et passionné par les applications de l’épendules-electriques-ATO-promo-wwglectricité à l’horlogerie.

A partir de 1923, la production d’horloges ATO connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. Léon Hatot remporte en 1925 un Grand Prix à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs, grâce à une gamme complète de pendules électriques. Les modèles sont parés de marbre ou de métal chromé, logés dans des cabinets en marqueterie de bois précieux. 1928 correspond à l’installation de l’atelier de la marque rue du Faubourg Saint Honoré à Paris.

L’opiniâtreté de Léon Hatot lui permet de doter progressivement ses instruments de transistors, un instrument de perfectionnement capital dans le domaine de l’horlogerie électrique. Les premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. Léon Hatot décède en 1953 à l’âge de 70 ans, laissant derrière lui une vie débordante d’activité.

La crise du quartz et le rachat par le groupe Swatch

Nous sommes en 1967. La branche d’horlogerie électrique de la Maison Lepaute est acquise et exploitée en complément des productions ATO. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint cependant la Société Hatot à se désengager de sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules à pile ou sur secteur. Ceux-ci furent exploités quelques temps sous les marques “ATO-LEPAUTE” et “ATO-PAUL GARNIER”.

C’est une période de déclin pour la production d’horloges électromécaniques, en même temps que le développement du quartz. Le 1er mai 1989, alors que le savoir-faire de la maison Léon Hatot tent à disparaître, l’ensemble du stock de montres et de joaillerie Léon Hatot est vendu aux enchères publiques par Christie’s à Genève. Le stock était jusqu’alors conservé dans un coffre de banque qui n’avait manifestement pas bougé depuis la déclaration de guerre de 1939 ! L’estimation des pièces vendues voient alors leur valeur multipliée par trois.

leon-hatot-modeles-feminins-wwgEn 2000, le groupe Swatch rachète aux enchères la marque et revitalise l’esprit haut de gamme de Léon Hatot. Un réseau de boutiques est alors ouverte à travers le monde, y compris en Suisse à Genève. La crise du secteur de la bijouterie aux alentours de 2009 n’altère pas réellement les activités de Léon Hatot, selon les dires de Béatrice Howald, porte-parole de Swatch Group qui déclare : « La fabrication des produits  reste réalisée essentiellement par DYB (ndlr: à Corcelles-Cormondrèche, en face du siège de Léon Hatot) et le réseau de boutiques poursuit ses activités tout à fait normalement.»