La marque Perrelet, autrefois pionnière dans la conception de pièces d’horlogerie, se positionne aujourd’hui à la fois sur le perfectionnement technique et sur les atouts esthétiques de ses créations…
L’histoire d’un brillant horloger et d’une talentueuse dynastie
Abraham-Louis Perrelet est né le 9 janvier 1729 au Locle. Son père, Abraham-Louis Perrelet, à la fois agriculteur et charpentier travaillait notamment à la fabrication d’outils, dont certains étaient destinés aux horlogers. Pour aider son père, le jeune Abraham-Louis Perrelet apprend à fabriquer des petits soufflets ainsi que le limage des scies. Il se destine bientôt à une carrière d’horloger et acquiert, malgré son jeune âge, une notoriété qui lui vaudra d’être fortement sollicité par les experts du milieu.
Il accueille notamment dans son atelier d’illustres personnages en devenir, tels Abraham-Louis Breguet. De 1770 à 1777, Abraham-Louis Perrelet fût également le premier au Locle à fabriquer des montres avec échappement à cylindre, à duplex, à quantième et à équation. On lui attribue volontiers la paternité de la montre automatique, bien que la découverte récente de documents contradictoires attestent de la paternité de la montre automatique à Hubert Sarton, qui l’aurait conçue en 1778.
Abraham-Louis Perrelet s’éteint dans la demeure familiale, après 80 années passées au service de l’art horloger. Le propre petit-fils d’Abraham-Louis Perrelet, Louis-Frédéric Perrelet, deviendra plus tard, horloger des Rois de France, perpétuant ainsi la dynastie qui se perpétuera jusqu’au 21e siècle. Formé par son grand-père puis par l’école « Breguet », Louis-Frédéric Perrelet fait breveter un système de chronographe à rattrapante. Son fils Louis, lui aussi horloger du Roi, reprendra ses activités.
Une nouvelle pièce maîtresse 160 ans après !
L’enchaînement de deux Guerres mondiales impose à la marque Perrelet le ralentissement de ses activités. Il faut attendre 160 ans pour qu’une nouvelle innovation survienne. En 1995, la Maison Perrelet présente le double rotor, une exception dotée du mouvement exclusif breveté P-181. Le premier rotor côté cadran, est parfaitement synchronisé avec le second situé sous le mécanisme et forment le mouvement automatique.
Fausto Salvi (ci-contre), CEO de la marque Perrelet à partir de mars 2009 et jusqu’en février 2013, donne un nouveau souffle à la marque et la repositionne sur le marché du « smart luxury », qui privilégie les développements sur des bases de calibre et se concentre sur la transformation et la décoration des mouvements. En 2007, la montre Régulateur rétrograde constitue une première mondiale. Développée et manufacturée par MHVJ (Manufacture horlogère de la Vallée de Joux), il s’agit d’une complication spécifique et unique en son genre, animée par le calibre P-221.
Les collections pour femmes sont quant à elles illustrées par des calibres tels le calibre P211 avec Grande Phase de lune centrale et entraîné par une roue de 135 dents, représentant toutes les phases de la Lune. L’autre collection Diamond Flower manie l’élégance technique et artistique : le cadran tourne grâce aux mouvements du poignet, remontant ainsi le mouvement automatique doté d’un calibre P181 inédit. La Diamond Flower fut primée à plusieurs reprises et élue Montre de l’Année par le public suisse en 2008. Enfin, sortie en 2010, le modèle Turbine, inspiré des turbines à gaz des avions et dotée de douze pales en titane.