La marque Jean-Richard est dotée d’une histoire très ancienne, qui fait d’elle un précurseur de l’industrie horlogère suisse. Retour sur un monument des montres haut de gamme…

JeanRichard : une histoire entre mythes et légendes

Daniel JeanRichard, dit Bressel naît aux alentours de 1665 au hameau des Bressel, entre La Chaux-de-Fonds et Le Locle. L’histoire de l’homme, si elle demeure quasi fantasmagorique par endroits, est retracée par un guide paru en 1776. Différents témoignages viennent plus ou moins étayer la légende au fil des siècles. L’année de ses 15 ans, un marchand de chevaux rapporte à Daniel JeanRichard, alors apprenti forgeron, une montre en provenance d’Angleterre. La montre ne fonctionne plus, mais Daniel JeanRichard parvient à la réparer et décide d’en réaliser un modèle similaire. Un an passe, et après avoir réalisé sa première montre, il fut amené à travailler sur d’autres pièces et à réceptionner progressivement des commandes.

Le mythe autour de Daniel JeanRichard lui attribue également un rôle déterminant en matière de formation dans la région de Neuchâtel. Il met en effet à disposition de ses fils et de ses artisans ses méthodes de production, impulsant ainsi une nouvelle vitalité dans l’industrie horlogère suisse. On lui attribue notamment la fondation d’ateliers d’assemblage de montres ou « établissage ». On lui doit également l’invention de machines et outils nouveaux. Le petit-fils de Daniel JeanRichard, Louis JeanRichard né en 1812, reprend le flambeau, excelle, et perpétue la tradition horlogère de la famille. Actuellement, le nom de Daniel JeanRichard s’impose encore comme l’une des grandes figures de l’horlogerie suisse.

La reprise des activités par Sowind et l’entrée dans le XXIe siècle

En 1988, le président du groupe Sowind Luigi Macaluso reprend la marque Daniel JeanRichard, alors établie au Brassus. La marque Jean-Richard se propose alors de définir des modèles originaux, contemporains, dans le respect des traditions insufflées par Daniel JeanRichard. En 1991, Le Locle organise par ailleurs une grande exposition pour célébrer le 250e anniversaire de la mort du héros national. En 2004, l’inauguration du Musée JeanRichard permet l’exposition d’un savoir-faire unique au travers de plus de 100 objets de collection.

Le Musée, situé à La Chaux-de-Fonds en Suisse, est hébergé dans le bâtiment abritant le siège social de l’entreprise. Le Musée JeanRichard intègre par la suite, en 2009, les ateliers de formation du groupe Sowind, détenteur des marques Jean-Richard et Girard-Perregaux, au cœur même du musée. La formation délivrée permet ainsi de pérenniser un savoir-faire et une culture horlogère propre aux deux marques.

En 2011, la manufacture JeanRichard décide de rendre un hommage « sobre et original » au destin héroïque de son fondateur, au travers d’un nouveau modèle au sein de la collection Bressel 1665. Il s’agit de la « Small hour and minute », une pièce en acier dotée du mouvement JR1040, spécialement développé et manufacturé dans les ateliers de la marque. Le passage de l’année 2012 à 2013 correspond pour JeanRichard à une évolution de la philosophie du groupe.

Le positionnement stratégique de la marque s’inscrit désormais au travers d’un segment plus accessible, avec une gamme de produits claire, facilement identifiable mais sans pour autant renier ses origines. On découvre ainsi quatre nouvelles collections pour quatre univers différents, dotés d’une philosophie distincte :

• La gamme 1681 : une série classique, dotée d’un mouvement manufacture JR1000.

• La gamme Aéroscope : dédiée à l’environnement aérien, cette série est dotée des mouvements ETA / Sellita.

• La gamme Aquascope : ce modèle est doté de qualités sportives hors-pair, et accompagne des personnalités de l’extrême telles que Franck Cammas, navigateur français.

• La gamme Terrascope : une montre sportive au tempérament unique, dotée du mouvement ETA.