Manufacture horlogère Suisse historique, BlancPain se fait un devoir de conserver un mode de fabrication artisanal, couplé à une farouche indépendance vis-à-vis des lignes de production actuelles…
L’implantation historique dans les Alpes Suisse
On dit que les origines historiques de la société BlancPain trouvent leurs racines en 1735 à Villeret (Jura Suisse). Jehan-Jacques Blancpain installe alors dans sa maison, au première étage, un petit atelier horloger, qui se présente sous la forme d’un comptoir. Il ne se doutait pas qu’il venait de créer un établissement qui est à ce jour la plus ancienne marque horlogère au monde ! Perpétuant le savoir-faire de son descendant, l’arrière petit-fils du fondateur, Frédéric-Louis Blancpain, modernise les méthodes de production et fait entrer l’atelier familial dans l’ère de la production industrielle.
Une première innovation majeur sort alors des usines : le remplacement du dispositif à roue de rencontre (le plus ancien des échappements), par un échappement à cylindre. C’est là une innovation majeure dans le monde de l’horlogerie, qui fera de la maison BlancPain l’entreprise la plus importante de Villeret au milieu de 19e siècle.
Une réputation stable pour une histoire mouvementée
Malgré la concurrence et les conséquences de la course à l’industrialisation, la maison BlancPain parvient à se maintenir à Villeret, notamment grâce à des méthodes de production ingénieuses. En 1865, elle érige une usine de 2 étages sur le bord de la rivière Suze, ce qui lui permet de profiter de l’énergie hydraulique qui fournit l’électricité nécessaire aux activités. A partir de 1923, la manufacture BlancPain associe son nom à celui de John Harwood, et dépose le brevet de la toute première montre-bracelet automatique. Celle-ci sera commercialisée dès 1926.
Une autre innovation destinée aux femmes surviendra quelques années plus tard en 1930, avec la Rolls, présentée sous la forme d’une montre rectangulaire devenant la première montre-bracelet automatique pour femmes. Malgré une gestion familiale qui s’étend sur deux siècles, l’entreprise, faute d’héritiers, est rachetée en 1932 par deux associés. Renommée « Rayville SA, succ. de Blancpain », l’entreprise conservera tout son prestige et son identité, intégrant à la fin des années 1950 la Société suisse pour l’industrie horlogère (SSIH, ancêtre de Swatch).
Des montres historiques
Impossible d’évoquer l’histoire de BlancPain sans évoquer la remarquable Fifthy Fathoms. Conçue en 1953, à la demande du Capitaine Robert Maloubier et à destination des hommes-grenouilles de l’armée française, elle demeure encore aujourd’hui une référence en matière de montres de plongée militaire. Trois années plus tard, lui succède la Ladybird, dotée du plus petit mouvement automatique rond de l’époque. Comprenant l’intérêt de conserver l’exclusivité d’un savoir-faire, la marque Blancpain exécute dès le début des années 1980 la fabrication de grandes complications horlogères en montre-bracelet, et ce dans le plus pure style traditionnel.
Parallèlement à cela, Blancpain militera pour rétablir le prestige des complications traditionnelles et pour faire connaître l’histoire du compagnonnage. C’est à partir de 2002 qu’un nouvel élan est donné à la Manufacture grâce à l’intervention de Marc A. Hayek qui devient président et CEO de Blancpain. La famille s’agrandira en 2010 avec l’intégration de la société Frédéric Piguet, qui produisait déjà auparavant des mouvements et des composants pour Blancpain.
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